On peut traverser la vie, à contre-courant avec un seul poème en poche. Aller d’îles en iles, de villes en villes, de pays en pays, avec ses mots, sa joie inaliénable et sa mélanfolie douce pour seuls bagages.
 
On peut rejoindre à la nage libre la rive du rêve, ou se rejoindre soi-même ivre à la page, à la lisière du réel.
 
À mi-chemin d’ombre et lumière.
 
Se perdre ou se retrouver.
 
Au carrefour du silence et de la parole essence.
 
On peut revenir de tous les enfers, escalader ses désastres, se relever de tout et s’élever toujours vers plus grand que nous.
 
On peut guetter le jour d’après, quêter l’aurore, chercher, trouver la sortie de secours du monde, fermer les yeux, ouvrir les bras, sourire au ciel.
 
On peut se dire, se redire qu’on est vivant et qu’on a rien d’autre dans la vie que de l’être, rien de plus précieux, rien de plus urgent, rien de plus fragile aussi.
 
On peut attendre le messie qui n’arrivera pas, ou au contraire faire, défaire, refaire sans cesse l’ouvrage, parfaire son art de vivre à hauteur d’âme, dans la simplicité inépuisable des choses essentielles : le langage des fleurs qui s’ouvrent au matin mutin, le sourire d’un amour la nuit au mitan, la caresse du soleil, le souffle du vent, l’horizon qui chante l’oraison heureuse, le chant des possibles.
 
Encore.
 
Et toujours.
 
On peut.
 
Se prêter main tendre.
 
Afin d’interpeller demain.
 
Ensemble.
 
Oui, on peut.
 
Tout.
 
Et Tout peut.
 
Tout peut être.
 
Tout peut être annulé.
 
Sauf nous.
 
 
MAOB
 
One Love !!!
 
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