On est là …

Dans les pages de la Nouvelle République.
Mon roman premier, « Diên Biên Phù » (ed. Sabine Wespieser), continue sa moisson de prix décernés par des lectrices et lecteurs sensibles à la danse de mes mots. Honoré je suis.

J’ai été fait par ce texte, lauréat du Prix Louis Guilloux, du Premier Roman de Chambéry, Prix des lectrices et des lecteurs de Villejuif, et depuis hier Prix Roblès, joie que je partage avec vous.
« Diên Biên Phù » est paru au printemps de l’année dernière, le 1er mars 2018 exactement. On ne peut jamais savoir quelle sera la vie d’un livre, jamais rien prédire. On peut juste se dire. Se dire et se redire. Différemment.
Se chercher. Se trouver. Se rappeler.
Pourquoi on a eu envie d’écrire.
Et à quel moment, au milieu de partout et de nulle part, au mitan de soi-même, une nuit sans soleil, l’écriture est devenue geste du coeur, nécessaire, urgent, vital.
Pour ne pas mourir noyé en maux troubles. Rester vivant.
Vibrant.

Écrire prolonge mon être. Vers l’autre. Dans le monde.

J’accueille chaque distinction reçue depuis que j’ai emprunté mon chemin d’écriture, avec une gratitude sincère et profonde.
En pensant à ma mère enseignante de lettres et de philosophie à Douala où je suis né, où j’ai poussé mon premier cri de poésie.
En pensant à mon père, premier super-héros de mon enfance.
En pensant à mon adolescence incandescente et à mon rêve de devenir écrivain, à mes premiers textes de RAP sous le manguier à Bonapriso avec Fred, Oscar et Dex.
Il faisait jour clair et beau.
Et il fera toujours jour en moi, parce que j’ai rencontré la poésie. Lumière éternelle, qui dissipe les ténèbres.

J’accueille chaque distinction reçue, en pensant à mes enfants adorés, Ange, Maëlle et Léa, auxquels je souhaite le meilleur dans la vie, l’amour et la tendresse, la liberté au carrefour de chaque instant, la vie elle-même donc.
La vie, qui ne peut s’épanouir en nous que si nous restons en phase et en phrase avec nous-m’aime, si nous entendons, écoutons, portons le rêve qui nous fonde et nous laissons porter par lui.

J’ai publié 7 livres et je rêve toujours de mon rêve d’écrire.

Alors j’écris, juste.
J’écris comme d’autres plantent des arbres.
J’écris. Pour ne pas vivre inutile.
J’écris, et honoré j’accueille chaque distinction reçue, avec l’humilité de celui qui sait que « rien n’est vrai, tout est vivant ». Je n’écris pas pour les prix, en réponse à cette jeune femme hier qui me félicitait de toutes mes récompenses glanées, j’écris pour la vie.

Oui c’est cela, j’écris.

Pour La Vie elle-même.

Merci à mes éditrices et éditeurs (La Cheminante, Mémoire d’encrier, Sabine Wespieser, Bernard Chauveau) qui croient à mes textes et à leur forme originale souvent

Merci aux jurys, lectrices et lecteurs, d’ici et d’ailleurs, et de là-bas aussi, pour le partage du bleu et du feu, les insignes et signes de reconnaissance semés sur ma route.

Heureux, honoré et ému je suis.

Na som jita.

MAOB

One Love !!!

#BienvenueàDiênBiênPhù
#écrirejustejusteécrire

Partager

En liens