Tout bouge autour de Dany Laferrière, depuis hier.

L’écrivain japonais en pyjama, dont l’une des ambitions premières a toujours été d’être une bonne nouvelle pour son pays Ayiti, est entré à l’Académie Française.

Mais qui est Dany Laferrière ?

Un « animal tropical » résidant à Montréal.

Et un auteur génial.

Haïtien, québécois, citoyen du monde habitant sa propre langue, Dany Laferrière a passé Les années 80 dans sa vieille Ford et sur sa Remington 22, écrivant comme il vit. Comme il dit. Comme il lit.

Depuis « Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer » , l’enfant de Petit-Goâve poursuit sa dérive douce.

Vers l’éternité.

De Laferrière j’aime l’homme au regard enjoué et à la plume rieuse, le sens de la formule, et les titres, aussi savoureux les uns que les autres : « Le goût des jeunes filles » , « Cette grenade dans la main du jeune noir est-elle une arme ou un fruit ? », « L’énigme du retour » , « Eroshima », « Le charme des après-midi sans fin », « Le cri des oiseaux fous », « Vers le sud », « L’art presque perdu de ne rien faire », « Pays sans chapeau », « Je suis fatigué », « L’odeur du café » …

Immortel, il peut avoir sourire aux rêves.

Et nous aussi.

Tout bouge autour de nous.

En ces temps de crispation identitaires, des portes closes s’ouvrent.

Au divers. A la relation. Au monde.

Et c’est plutôt bon signe.

Ei i ya pour Dany !!!

 

Marc Alexandre Oho Bambe

Chronique sur Africultures

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