Bonapriso
Au commencement
Et au recommencement
Du rêve
 
Ces gamins terribles sur la photo, qui courent après un ballon rond comme la terre qu’ils traverseront un jour, c’est nous,
Fred, Dex, Bouly, Achille, et moi, et d’autres aussi dont les prénoms se sont effacés avec les années qui ont filé en étoiles depuis.
 
Ces gamins terribles sur la photo, c’est nous, dans notre quartier, rebaptisé « City Carter » à cause de Nino Brown et J Money, et surtout de cette phrase étincelle « je suis le gardien de mon frère ».
 
Ces gamins terribles sur la photo, c’est nous,
band of Brothers, portant notre fraternité en étendard, c’est nous et nos espoirs en bandoulière, nos fusils à fleurs, nos pas de danse hip hop new jack, nos fous rires qui n’en finissent pas et le miracle de l’amitié providence qui aide à sublimer la vie, supporter le monde, transcender la mort.
 
Au moment où j’écris ces lignes, certains des gamins terribles sur la photo ne sont plus, alors les autres vivent, pour eux aussi.
Bonapriso
Dans cette rue
La maison familiale
Et tant de souvenirs
Qui s’enfoncent
Dans le sable émouvant
Du temps
Remontent à la surface
De la mémoire du cœur
Tambour
J’ai 8 ans
Et « je conduis »
La voiture
De mon père
Assis sur ses genoux
Bonapriso
Sita chante
J’ai 12 ans
Et je lis le journal
À Grand-pa
Sur la véranda
Je lui invente
Une autre actualité
En fête
J’apprends à écrire
Même si je ne le sais pas encore
Ma mère sourit avec le cœur
À mon imagination qui déborde
Fleuve
 
Bonapriso
Je rappe
Sous le manguier
Fred dessine
Quelques pas plus loin
Tout est là
Déjà
Le sens et l’essence
De nos existences
Ikigai
Nos raisons d’être
De nous mettre
En mouvement
Vertical
Penser
Rêver
Oser
Créer
Rythm
And Poetry
Nos life
 
Bonapriso
Au commencement
Et au recommencement
Du rêve
 
Je ne connais pas de route qui soit plus droite, vers l’enfance au soleil de la tendresse, et de l’amour qui jamais ne meurt.
 
Sita na timbi mboa
 
 
MAOB
 
One Love !!!
 
 
 

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