Bleu
À l’âme
Vague
De maux
Rêves
À l’eau
Seul l’horizon tient debout
Les êtres de plein vent
Que nous sommes
Frères d’art et d’âme
Face aux méandres des temps
Le ciel
…
– Mon frère, tu dors ?
– Non mon frère, je ne dors pas, je veille
– Tu veilles ?
– Oui je veille, sur ce qui me reste de romantisme et d’idéaux, d’innocence et de foi, et comme tout poète qui se respecte, je surveille aussi, à la faveur de l’été, « posté à la fenêtre je guette », le signe de jours nouveaux
– Adviendront-ils ?
– Je ne sais, mais nous nous devons de faire notre part, rempart contre la peur de l’Autre, la déshumanisation de l’Autre, le non-respect de l’avis, de l’envie, de la vie de l’Autre…
– Mais qui est l’Autre… ?
– Toi, moi, nous, toutes et tous, on est toujours, l’Autre de quelqu’un, étrange étranger
– Ce ne sera pas facile alors ?
– Cela n’a jamais été facile, de lutter contre « les ombres qui nous fixent sans trembler », et il est encore plus difficile, de lutter pour la lumière, mais nous nous devons, je le répète, de faire notre part, nous nous devons de ne pas rendre les armes miraculeuses face aux « assassins d’aube » et aux cyniques dont la violence nous assaille et nous tue. Me suis-tu ?
– Oui je te suis, redevable d’espérance.
– Non tu ne me dois rien, tu te le dois à toi, d’espérer et de résister, nous nous le devons, si nous croyons à autre chose que ce que l’époque nous propose, non ?
– Si, tu as raison
– Je préférerai avoir déraison (rires)
– Alors tu as déraison, des raisons aussi (rires)
– Voilà, c’est ça (rires)
– Mon frère, je peux te demander conseils ?
– Oui bien sûr mon frère
– Conseils de lecture, et d’écriture, je cherche depuis quelques jours les mots et je sèche, un peu. Tu lis, écris, en ce moment ?
– Oui je lis, relis, Le vieil homme et la mer, et j’écris, réécris, Un nouvel éloge de l’amour
– Merci mon frère
– Merci pourquoi ?
– La cœurversation
…
MAOB
One Love !!!